Dans le cadre d’un déplacement organisé par le groupe d’amitié France – Afrique centrale, je me suis rendue en République du Congo et en République démocratique du Congo avec mes collègues sénateurs Guillaume Chevrollier, Gilbert Favreau et Jean-Luc Ruelle ainsi que l’administrateur du Sénat, secrétaire exécutif du groupe d’amitié, Xavier Vergne.

Première étape : Brazzaville. Nous avons commencé notre mission par une réunion de cadrage avec l’ambassadrice de France, Claire Bodonyi, avant de débuter une première séquence bilatérale au Sénat où nous avons rencontré son président, Pierre Ngolo, le président de la commission Défense et Sécurité, Gabriel Nzambila, puis les sénateurs du groupe d’amitié Congo – France.

Nous avons participé le lendemain à la Conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement (CIAR), organisée par la Commission de l’Union africaine, le Forum des Nations unies sur les forêts, le Forum forestier africain et le gouvernement de la République du Congo, dans le cadre de la célébration de la Décennie africaine et mondiale du reboisement. Cette conférence vise à faire le point sur les progrès réalisés en matière de boisement et de reboisement, documenter les bonnes pratiques et les enseignements tirés, identifier les défis auxquels l’Afrique est confrontée et proposer des recommandations sur la voie à suivre. L’objectif est également d’adopter une stratégie mondiale/africaine d’afforestation et reboisement, de se préparer à demander l’inclusion de la Décennie africaine et mondiale du boisement dans l’agenda des Nations unies, par le biais d’une déclaration africaine et mondiale sur l’afforestation et le reboisement et de désigner un organe chargé de suivre la mise en œuvre des recommandations de la conférence reboisement.

Nous avons ensuite eu des échanges avec la communauté d’affaires dont le docteur Jean Daniel Ovaga, président de l’Union nationale des opérateurs économiques congolais (UNOC), avant de rencontrer des personnalités du monde de la culture et du patrimoine congolais. J’ai notamment discuté avec Myriam Boyer, conseillère en politique muséal auprès de la ministre congolaise de l’industrie culturelle, touristique, artistique et des loisirs.

En parallèle des séquences bilatérales, précieuses pour développer la diplomatie parlementaire et renforcer les liens entre les deux pays, nous avons visité l’île Mbamou qui fait face aux deux capitales Kinshasa et Brazzaville. Cette île est menacée par la montée des eaux et perd en superficie chaque année. Elle est également sujette à de grands mouvements migratoires locaux et peut atteindre jusqu’à 5 000 personnes lors des grandes campagnes de pêche, au moment de la décrue du fleuve. Nous y avons visité une hydrolienne flottante, entièrement financée par le Fonds français pour l’environnement mondial par le biais de l’Agence française pour le développement (AFD), et rencontré les communautés locales, qui nous ont notamment partagées leur savoir-faire artisanal.

Nous avons conclu cette première mission par la visite de la réserve de Lesio Louna, une vaste forêt au nord de Brazzaville connue pour son action de préservation et réinsertion de gorilles venant de zoos dans leur habitat naturel.

Avant de prendre la direction de Kinshasa pour la seconde partie de notre déplacement, j’ai eu le grand plaisir de retrouver René Marini, conseiller des Français de l’étranger à Brazzaville, avec qui j’ai discuté notamment de la situation des quelque 3240 Français résidant dans le pays et des problématiques auxquelles ils peuvent être confrontés.

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