Mon déplacement à Séoul

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En cette rentrée 2024, j’ai réalisé une tournée en Asie qui m’a amenée à Séoul, Pékin, Tokyo et Kyoto. Première halte en Corée du Sud. A mon arrivée, j’ai rencontré au cours d’une réunion de cadrage Bertrand Jadot, premier conseiller de l’ambassade, le colonel Frédéric Ettori, chef de la mission de défense, et Aurélia Daly, conseillère politique, en présence des conseillers des Français de l’étranger Pierre Ory, Benjamin Joinau et Julien Provenzano.

J’ai eu un premier entretien bilatéral à la DAPA (Defense Acquisition Program Administration, l’équivalent de la Direction générale à l’armement en Corée du Sud) avec M. Han Kyong-ho, directeur du programme des capacités avancées de l’Agence, puis M. Kim Tae-gon, directeur général du département des technologies avancées. Ces échanges passionnants ont permis de mettre en lumière la nécessité de renforcer notre partenariat stratégique notamment dans le domaine spatial, cyber mais aussi celui de l’armement et de l’équipement militaire maritime.

J’ai poursuivi ces entretiens bilatéraux avec le président de la commission des affaires étrangères, M. Kim Seok-ki, et le président de la commission de la défense, M. Sung Il-jong, avec lesquels j’ai discuté des enjeux géopolitiques dans la région. La Corée du Sud y joue un rôle clé alors qu’elle vit sous le menace constante de son voisin du Nord, lequel montre des signes de plus en plus clairs de nucléarisation du pays. La Corée du Sud cherche alors à se rapprocher d’un certain nombre de pays de la zone en renforçant ses liens diplomatiques, notamment avec la Chine qui, malgré son soutien affiché à Pyongyang, n’a pas intérêt à ce qu’il y ait une escalade dans la péninsule coréenne. La Corée du Nord profite du soutien de Pékin mais aussi de Moscou, qui s’y fournit en armement afin d’alimenter ses besoins sur le front ukrainien, pour renforcer sa position dans la région et continuer ses provocations, ses agressions ses exercices militaires. Cette situation géopolitique de millefeuille d’alliances et de conflits globaux (guerre en Ukraine,  tensions en mer de Chine, provocations de la Corée du Nord, Taïwan) fait craindre à Séoul la possibilité d’un embrasement de la région à long terme.

J’ai également rencontré le Dr. Yoon Young-kwan, président de l’Asan Institute for Policy Studies, la professeure Lee Shin-wha, ancienne ambassadrice aux droits de l’homme, Lee Kyung-chul, Haut représentant pour les affaires du Conseil de sécurité de l’ONU ainsi notre ambassadeur Philippe Bertoux avec lesquels j’ai eu de longs échanges sur la politique étrangère de la Corée du Sud au regard des dynamiques régionales.

J’ai tenu par ailleurs à rencontrer les personnels des services de l’ambassade et du consulat pour faire un point sur les dossiers en cours et les éventuelles problématiques qu’ils pourraient rencontrer dans l’exercice de leurs fonctions. J’ai eu tout d’abord un long entretien avec la consule, Aline Ndongo, en présence des conseillers des Français de l’étranger pour évoquer la situation de nos ressortissants dans le pays ainsi que le mandat des élus consulaires. 

Pour la partie éducation, j’ai échangé avec le directeur du centre de langue, David Gerthoux, et les proviseurs des deux établissements scolaires français à Séoul, Cédric Toiron (lycée français de Séoul) et Jérôme Pinot (lycée international Xavier). Nous avons notamment parlé du projet d’agrandissement du LFS qui, à l’heure actuelle, ne peut pas accueillir tous les élèves français. Enfin, pour la partie culturelle, j’ai eu une réunion avec Pierre Morcos, conseiller de coopération et d’action culturelle et directeur de l’Institut français, et ses équipes au cours de laquelle nous sommes revenus sur les projets en cours et à venir, notamment celui du développement du centre de langue.

Enfin, j’ai tenu à me rendre au War Memorial pour déposer une gerbe et rendre hommage aux soldats français tombés durant la guerre de Corée entre 1950 et 1953. Étaient présents le colonel Ettori et les conseillers Pierre Ory et Julien Provenzano. Ce lieu de mémoire, fondé en 1989 et le musée qui y est associé et que nous avons visité a pour objectif de contribuer à la prévention de la guerre et à la réunification pacifique du pays en tirant les leçons de la guerre.

Trois jours passionnants d’un programme extrêmement dense qui s’est poursuivi à Pékin, puis au Japon.

 

 


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