Alors que les Etats-Unis changent de stratégie et se rapprochent de la Russie, le président Emmanuel Macron s’est dit prêt à « ouvrir la discussion » sur l’élargissement à l’Europe de la dissuasion nucléaire française.

Selon moi, « il faut faire très attention au vocabulaire utilisé pour ne pas induire en erreur. Ce n’est pas un partage, mais un élargissement de la dissuasion. En parlant d’élargissement, pour la France, ça veut dire maintenir le contrôle complet, de la production, à la sécurité et à l’utilisation de l’arme nucléaire, mais qui est élargie. C’est-à-dire qu’au lieu de ne couvrir que la France, de pouvoir l’élargir à un périmètre beaucoup plus grand qui serait celui de l’Union européenne ».

De plus, « notre dissuasion est basée sur un nombre de têtes nucléaires, qui est limité. Il y a en 300, ce qui permet de participer à la non-prolifération […] si on devait élargir, il faudrait repenser le nombre de têtes nucléaires, tout en sachant que la décision devrait être prise par le Président français et lui seul ».

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